Je suis là, devant mon écran d'ordinateur, assise sur une chaise. Cette chaise est de couleur bordeau, les accoudoirs sont noirs. Les roulettes glissent au sol, contre le paquet jaune orangé. Je me lève. Ma chaise grince. Je me dirige vers ma droite. J'ouvre ma fenêtre. Les oiseaux font de drôles de bruits. Je me penche. Des enfants jouent, crient, s'amusent. C'est beau l'insouciance. Je me rasseoie. Un brin d'air frais s'amène à moi. Mes cheveux volent. Mes yeux se plissent. Les rideaux bougent dans le sens du vent. La porte claque. C'est un courant d'air.
Le ventillateur de mon ordinateur souffle. Il siffle. De plus en plus audible. Un avion passe. Un bruit indescriptible. Désacréable ou merveilleux, plein de douces mélodies se mélant entre elles. J'aime. Le temps avance. Le mouvement des aiguilles de l'horloge me l'indique. Elles se chevauchent, se cognent, claquent.
Je regarde à ma gauche. Je vois mon mur. Il est recouvert d'un papier peint enfantin. Jaune pastelle. De petits bateaux oranges et verts y sont dispercés. Le vent revient. Un poster tombe. Il se chiffonne contre la chaise de bois. Cette dernière est disposée derrière moi. Je retourne à mes bateaux. Je les compte. Un, puis deux, puis trois. J'affirme qu'il y en a un certain nombre. Un nombre élevé. Indéfinissable.
Un second avion passe. Je me tourne. Il s'approche, puis disparaît. Un klaxon retentit. Je sursaute.
Je tape sur mon clavier. Les touchent s'enfoncent. Elle raisonnent tout en étant étouffées.
Je ferme les yeux. Un battement infernal s'accélère. C'est mon coeur.
J'entends le silence de la vie. Il m'observe.
-> Et pour vous, qu'est ce que le silence? Votre silence?