La chute spectaculaire du bac... ouais, on est d'accord. Mais pousser ses meilleurs élèves, ce n'est pas si simple dans des classes de plus en plus nombreuses!
Comment pousser les 5 meilleurs élèves sans en fait pénaliser les autres ? C'est la loi de la majorité qui gagne (et c'est sûrement ça qui m'énerve dans ma scolarité, m'enfin bref ...). A moins qu'on ne soit dans un lycée où seule une élite est acceptée, c'est impossible pour le professeur.
Au lycée Louis-le-Grand, les élèves de Terminale S finissent le programme de Terminale bien en avance, et commence le programme de prépa
.
Alors c'est bien normal que seuls ces élèves s'en sortent en prépa, de plus, ils ont été habitué dès le commencement du lycée à une certaine vitesse, ils ont de bonnes techniques de travail.
Maintenant, je ne dis pas que tous les autres élèves (qui ne sortent pas de grands lycées) aient de mauvaises méthodes, mais force est de constater que pour la majorité, c'est le cas.
Et puis, de même que le niveau du bac chute de façon spectaculaire, on peut aussi remarquer dans une très petite partie des élèves, une moyenne générale effroyablement haute au bac.
C'est un fait: la mention très bien est souvent facile à obtenir et à cette cause, il y a des conséquences.
Sur le marché du travail en France, on ne juge plus que par le bac sans mention
minimum. Et c'est là le vrai problème.
En effet, en France, on demande un diplôme qui en fait n'a aucune valeur: un bac sans mention des années 1965 vaut plus qu'un bac mention assez bien de 2005 par exemple. Le niveau du bac a complètement chuté. Mais tout cela est inscrit dans les mentalités: "Oh, lui il a le bac, ça veut dire qu'il est qualifié".
Faux.
Ce n'est en aucun le gage d'une qualité potentielle, ni d'une qualification.
En Allemagne par exemple, seulement 40% des élèves allemands ont l'Abitur, l'équivalent du baccalauréat français. Et pourtant, force est de constater qu'économiquement, l'Allemagne s'en sort mieux que la France, mais aussi au niveau de l'emploi: une personne qui n'a pas l'Abitur arrivera à trouver du travail, alors qu'en France, si une personne n'a "même pas" le bac, c'en est fichu de ses possibilités d'avoir un emploi.
Alors, pourquoi ne pas vouloir corser ce fichu bac en France ? Il faudrait d'abord changer les mentalités, et c'est plus dur à faire qu'à dire. Je pense que si une action était créée maintenant, on mettrait environ 20 ans à changer les mentalités sûrement...
Alors bon, je pense que dans un sens, oui, le marché de l'emploi doit conditionner l'enseignement, par exemple à travers l'exemple que tu donnes avec les moteurs de voiture nécessitant des ingénieurs en mécanique ou thermo, mais dans un autre sens, non.
En France, le marché de l'emploi est déjà conditionné par le fait d'avoir un diplôme tel que le bac, et pourtant, il n'y a nécessairement besoin que l'intégralité d'une population aît l'acquisition de ce même diplôme pour être pour autant qualifiée :/
Alors qu'en changeant des mentalités (notamment au sein des employeurs surtout), la France pourrait réduire le taux de chômage.
Enfin, je me répète, mais j'espère avoir répondu à la question