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| Alice Aux Pays d'Hallucinogènes. | |
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Absynthe
Nombre de messages : 139 Age : 114 Ville : Paris Date d'inscription : 28/12/2007
| Sujet: Alice Aux Pays d'Hallucinogènes. Mar 3 Juin - 23:09 | |
| C'est une histoire que j'ai commencée à écrire en 2006, lors d'une mauvaise période. Mon psy' m'avait conseiller d'écrire des histoires ou écrire des nouvelles. J'ai remixée le film " Alice Aux Pays Des Merveilles " en voulant déconnée et j'en suis arrivée à écrire trois chapitres. Deux ans plus tard, je n'ai achevée que le troisième chapitres, mais l'inspiration s'est envolés. Espérons un quatrième chapitre si je me retrouve. Un jour Alice Aux Pays d'HallucinogèneChapitre 1 « -Il fait beau, hein ? -Bof … -Meilleur qu’hier, quoi. -Pas terrible… -T’a raison. -Ca sent bon ce que tu fumes. -Ouais, mais elle est pas terrible… -Oh regarde, Kévin là-bas ! -Laisse tomber, il est trop con ; il laisse sa braguette ouverte… -Nan mais arrête, il est trop beau, ce mec, c’est un homme, un vrai, quoi… -Romain est mieux ! -Pff…avec ses spots pleins la gueule… -Mais déconne pas, c’est lé délégué de la 1°STI ! -Ca compense pas sa petite bi… -Ah ! T’as fais un mauvais accord là ! -Peut-être… » Alice et Clémence se tenaient ainsi depuis une demi-heure à l’ombre de l’abri bus qui les protégeait de la chaleur infernale qui écrasait la grande rue au bitume brûlant. Le soleil tapait et illuminait les trottoirs sur lesquels passaient les gens assommés par la chaleur insupportable. Clémence sortait de sa guitare les mélodies et les poésies qui méritaient toutes les oreilles de la rue et l’attention la plus érudite, mais ne récoltait que l’ignorance et l’ennui profond de l’auditrice comme de l’artiste. Alice appuyait son menton tout rond dans le creux de sa petite main, l’autre tenait entre son index et son majeur aux ongles jaunis un mélange de papier, d’herbe et de substances plus ou moins illicites dont elle ignorait tout, sinon les effets relaxants. Elle portait quelques fois son bâton de papier blanc à ses douces lèvres roses et un peu enflées qui lui donnait cet air si gracieux et innocent avec sa soyeuse peau pâle, ses grands yeux bleus aux cils noircis et ses longs et épais cheveux ondulés. « -Merde, il fait vraiment chaud, maintenant ! S’écria Clémence en ramenant sa mèche brune derrière son oreille d’un geste nerveux de la tête. -Tiens, c’est la bagnole de la prof d’Espagnol…On va lui crever les pneus ? -Non, on l’a déjà fait la semaine dernière, on va se faire gruger à la longue… » Et alors qu’Alice prenait une nouvelle bouffée de sa cigarette, un bus s’arrêta devant elles et une nuée de petites vieilles ou de chouquins en descendit, mais juste avant que les portes ne se referment, une étrange créature descendit les marches de l’autocar à toute vitesse et s’immergea parmi les piétons. L’adolescente écarquilla les yeux puis se les frotta pour essayer de se ramener à la raison, mais comme elle le voyait toujours, elle se tourna vers son amie et lui demanda : « -Euh…Dis-moi, c’est bien un éléphant rose que je viens de voir descendre de ce bus ? ! -Non, t’as trop fumé, c’est juste un lapin blanc, c’est parce qu’il a une veste rouge… » Stupéfaite, Alice cligna des yeux pour évacuer les déchets que la fumée de son joint avait déposés dessus et se leva rapidement pour se lancer à la poursuite de ce curieux animal. Elle l’aperçut sous l’enseigne d’un café, tenant dans sa patte un lecteur MP3 de 6Go à clef USB qu’il avait du trouver pour 30€ au Carrefour du coin. Il dut lire l’heure dessus car il s’écria en hérissant ses poils et en relevant ses lunettes qu’il allait être en retard. Mais les gens étaient tellement blasés et si gris, si stoïques dans cette ville que personne n’arrêta son chemin pour prêter attention à cet extravagant personnage qui reprit sa course entre les piétons encore plus rapidement que précédemment. Alice le suivit, curieuse de savoir où est-ce qu’un si singulier lapin albinos, doué de parole et de vie, contrairement à ses collègues du laboratoire de SVT, pouvait bien se rendre. « En retard ! Je vais être en retard ! » Marmonnait-il entre ses incisives. Bientôt, la grande fille dût hâtée le pas pour ne pas le perdre de vue. Puis soudain, le rongeur s’arrêta, rangea son baladeur dans son veston et se baissa pour tirer de toutes ses forces une bouche d’égout qui grinça contre le béton, et après avoir jeté un dernier coup d’œil à son horloge, il plongea dans le trou, toutes pattes en avant. Ahurie devant cette scène de rue dont la fréquence demeurait relativement faible, Alice se pencha sur le trou noir et essaya d’en distinguer le fond. Comme elle n’y parvenait pas, elle se demanda s’il ne valait mieux pas arrêter le chichon. Mais après mainte réflexion, elle se dit que zut, elle ne risquait pas de recroiser un lapin en retard à un rendez-vous avant son prochain cours de maths et décida de se lancer sur ses traces, et ce, coûte que coûte. Elle plongea à son tour dans la bouche d’égout. | |
| | | Mah' ミ A d m i n i s t r a t r i c e ミ
Nombre de messages : 28931 Age : 34 Ville : Marseille Date d'inscription : 02/11/2005
| Sujet: Re: Alice Aux Pays d'Hallucinogènes. Mer 4 Juin - 0:06 | |
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| | | Absynthe
Nombre de messages : 139 Age : 114 Ville : Paris Date d'inscription : 28/12/2007
| Sujet: Re: Alice Aux Pays d'Hallucinogènes. Mer 4 Juin - 15:43 | |
| Ow merci, Marine (: J'posterais l'deuxième épisode après avoir corriger les fautes, c'est chiant. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alice Aux Pays d'Hallucinogènes. Sam 7 Juin - 9:45 | |
| J'aime bien , c'est marrant |
| | | Absynthe
Nombre de messages : 139 Age : 114 Ville : Paris Date d'inscription : 28/12/2007
| Sujet: Re: Alice Aux Pays d'Hallucinogènes. Mer 2 Juil - 15:49 | |
| Chapitre 2 Ca sentait mauvais dans les égouts, et l’abîme dans laquelle Alice était précipitée devait être des plus nauséabondes, mais la vitesse à laquelle elle tombait l’empêchait de sentir cela. Elle avait eu peur au début, au moment où elle s’était aperçue qu’elle ne toucherait pas le sol, mais le vent dans ses cheveux et dans sa robe la rendait heureuse, à moins que ce ne fut les effets de son joint…Elle était maintenant si profond dans la bouche d’égout que la lumière avait disparue et qu’elle commençait à s’ennuyer. Elle se coucha dans différentes positions, certaines accéléraient plus ou moins sa chute mais elle cherchait surtout à faire pénétrer l’air dans ses vêtements qui flottaient vivement et lui chatouillaient la peau. Après de longues minutes en chute libre, elle eut l’idée de tendre le bras vers le bord du boyau et en ouvrant les doigts, elle se saisit d’un pot de confiture. Mais qu’est-ce qu’un pot de confiture pouvait bien faire à quelques centaines de mètres sous terre ? Elle n’avait nullement faim, alors elle jeta le pot par-dessus son épaule d’un air désemparé. Une étrange lumière violette vint alors emplir le tunnel et Alice distingua sur les parois que des étagères et des armoires étaient apparues. Elle essaya de distinguer le contenu de celles qui étaient entrouvertes, mais elle tomba à toute vitesse sur un tas de feuilles qui amortirent le choc ; sa chute était enfin terminée ! Elle se releva d’un seul bond et aperçut le lapin blanc devant elle, filant à toute vitesse vers le fond du sombre couloir qui s’étendait devant, remuant son petit cul blanc en l´air. Un peu hésitante, Alice se lança derrière au trot, mais ralentit à quelques occasions, dissuadée par l’obscurité qui régnait. Le petit rongeur disparut derrière un tournant, car lorsqu’elle s’y présenta, l’adolescente se retrouva à l’entrée d’une longue pièce basse de plafond duquel pendaient de vieux lustres à gaz dont la lumière tamisait doucement la salle très sombre. Les murs de gauche et de droite qui s’étendait jusqu’à presque l’infini étaient percés de dizaines de portes toutes de formes, de couleurs et de tailles différentes. Le lapin avait du s’enfuir par l’une d’entre elles… Alice essaya vainement d’en ouvrir quelques-unes unes, mais lorsqu’une demi-douzaine refusèrent de s’ouvrirent, elle estima qu’il était inutile d’essayer les autres, alors elle s’appuya sur le mur et se surprit à penser. Et ça devait arriver ; Alice eut une idée. Son regard se posa sur la table en verre qui trônait au milieu de la pièce et qu’elle n’avait pas remarqué alors qu’une toute petite clef d’or brillait dessus. Elle vit ensuite un rideau qu´elle auquel elle n´avait pas fait attention lors de son premier passage ; elle le tira d’un seul coup et découvrit une toute petite porte qui ne faisait pas plus de quarante centimètres de haut. Mais comme les autres, elle était fermée. Elle s’en douta ; la clef qu’elle avait trouvée sur la table de verre la déverrouillerait, et ce fut le cas. Après avoir longuement cherché dans quel sens insérer et faire tourner la clef, Alice vit la porte s’ouvrir dans un petit grincement et put se baisser pour y jeter un coup d’œil. De l’autre côté se trouvait un grand jardin avec des rosiers, des fontaines, des oiseaux, des champs entier de cannabis et peut-être même de beaux mecs…C’était le plus beau jardin qu’elle n’avait jamais vu car il était bien plus ravissant que le parc du lycée. Mais la pauvre blonde se rendit compte que même sa tête état bien trop grosse pour passer sous le cadre, c’est dire…Alors elle se releva et repensa : “ Merde…Peut-être que je n’aurais pas du suivre ce stupide lapin…. Me voici coincé dans ce trou à rat…J’aimerais bien aller dans ce jardin pour revoir un peu le soleil et m’en rouler une dans l’herbe grasse…Mais je suis beaucoup trop grosse. Si seulement je pouvais être plus petite… ” A peine avait-elle fini de penser, alors qu’un air d´intelligence ne fut-ce que primaire allait s’échapper de son visage impénétrable qu’un bruit retentit et résonna dans toute la pièce, comme le bruit du sable s’écoulant dans un sablier. Curieuse de cette alerte, Alice retourna vers la table et vit l’incroyable : un rail de coke et sa paille s’étaient déposés sur la table de verre. Des lettres étaient imprimées sur le plastique de la paille : “ SNIFE MOI ”. C’était décidément trop beau, non seulement la coke apparaissait magiquement, mais en plus, son usage était encouragé ! L’adolescente abrutie par cette incitation se jeta sur la paille et respira d’un seul coup les dix centimètres de poudre blanche. Un sourire stupide était apparu sur ses lèvres, sous ses yeux avachis. Mais ce ne fut que de courte durée, car sa surprise fut de taille lorsqu’elle réalisa qu’elle n’était pas plus haute que trois pommes. “ Ouah ! Puissante, cette coke ! J’aurai du en garder pour Clémence… ” pensa-t-elle. Mais comme il lui restait quelques neurones disponibles pour réfléchir, elle se rendit compte qu’elle était devenue assez petite pour passer sous la porte menant au jardin. Malheureusement, un courant d’air avait claqué la porte et la clef d’or gisaient sur le sol, alors lorsque la petite Alice essaya de déplacer l’objet, elle fut ridicule à souhait. Après l’avoir traîné sur un petit centimètre, elle s’appuya dessus et s’épongea le front en récitant à haute voix cette citation d’un personnage qu’elle ne connaissait même pas dans l’œuvre de Plutarque : “ Putain ! J’suis crevée, moi… ” Alors elle regarda vers le pied de la table en verre pour essayer de se figurer la taille minuscule qu’elle avait atteint. Elle y aperçut une petite boite qu’elle ne pouvait distinguer lorsqu’elle était de taille humaine puis se rendit au près de celle-ci et l’ouvrit. Son visage s’illumina de joie lorsque ses yeux encore rouges chichon découvrirent la nouvelle surprise que lui réservait cet endroit magique : une seringue ! Sur le corps de plastique transparent elle put lire : “ PIQUE-MOI ”. Appuyée sur le pied de verre, la jeune droguée s’enfonça la seringue dans la première veine qu’elle put trouver et y déchargea tout le contenu verdâtre dans lequel nageait des petites choses roses…Instantanément, elle reçut un violent coup sur la tête “ Ouah ! La migraine ! ” s’exclama la pauvre blonde avant de se rendre compte qu’en fait, elle venait de s’écraser sur le plafond ; de trente centimètres, elle était passée à trois mètres ! “ Celle-ci était vraiment bonne ! Maintenant que je fais trois mètres, Romain voudra sûrement sortir avec moi ! Si seulement il existait une substance pour faire gonfler les seins…Ah bah oui ! Ca s’appelle le silicone…Tout est tellement bizarre par ici que ça doit bien pouvoir se trouver… " Mais lorsqu´elle se rendit compte que ce qu´elle disait n´avait aucun sens, elle s´arrêta de parler, et observa autour d´elle ce qu´elle pouvait voir de la pièce où elle était enfermée depuis sa taille de géante. Et à son grand bonheur se trouvait une trappe au plafond. Alice n´eut qu´à faire quelques pas et à pousser la planche de bois de la tête pour ouvrir un passage vers l´extérieur. Elle se hissa dans la sombre embrasure et se décida à explorer ce nouvel endroit au dépit du jardin merveilleux qu´elle avait aperçu de l´autre côté de la petite porte. De l´autre côté du plafond, il faisait nuit, et le sol était de bois. Un petit courant d´air vint lui chatouiller les jambes et elle entendit bientôt des bruits de pas dans le lointain. Alice regarda alors dans la direction du bruit et vit arriver vers elle le lapin, un air furibond dans ses petits yeux rouges. L´animal n´était pas beaucoup plus petit qu´Alice qui avait de nouveau rapetissé à son insu ; l´effet de la seringue n´était que momentané... Le stupide rongeur se planta devant elle et la foudroya du regard : " -Enfin, Marie-Anne ! Que faites-vous là à ne rien faire ? ! Filez donc à la maison et rapportez-moi ma paire de gant et mon éventail ! -Hein ? Fit Alice, outrée par un tel ton hautain. Marie-Anne ? ! Mais je suis Alice, mais j´ai son numéro de portable si tu veux ! -Cela ne m´intéresse nullement ! Faites en sorte de me trouver avec mes gants la prochaine fois ! Vociféra le rongeur avant de regarder l´heure de son lecteurs MP3 et de détaler en gémissant : En retard ! Mon dieu ! Je vais être en retard chez la baronne ! " Alice se retrouva de nouveau seule et avec cette énigmatique mission sous les bras. Lorsqu´elle fut assurée que le lapin s´était éloigné, elle se demanda à elle-même et à haute voix: "Mais c´est quoi un éventail…?" | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alice Aux Pays d'Hallucinogènes. Jeu 3 Juil - 0:28 | |
| J'adore. Ca me fait trop rire. |
| | | Absynthe
Nombre de messages : 139 Age : 114 Ville : Paris Date d'inscription : 28/12/2007
| Sujet: Re: Alice Aux Pays d'Hallucinogènes. Mar 12 Aoû - 22:03 | |
| Chapitre 3
Alice ne se trouvait toujours pas dans le jardin fantastique, mais elle évoluait sur un petit chemin de terre arpentant de charmantes petites collines à herbe bien verte où poussaient d'étranges petites fleurs à longues tiges et aux pétales rouges enroulées sur elles-même. Il faisait bon et les oiseaux chantaient à tue-tête dans les bois attenants où sifflait une petite brise d'été. Le chemin s'engouffra bientôt sous la voûte des saules pleureurs, le long d'un ruisseau roucoulant paisiblement en faisant danser les petits cailloux. La promeneuse aperçut bientôt au pied d'un tronc, entre deux tournesols le premier autochtone de cette étrange contrée. Alice crut le reconnaître, avec son ridicule habillement du XIX°siècle et son air pleureur mâchouillant une élégante plume d'oie griffonnant sur du vieux papier jaunis…C'était Jean-Jacques, Jean-Jacques Rousseau, le promeneur solitaire "Intus et in cute !" s'écria-t-il en levant sa plume vers le ciel sont la lumière était romantiquement occultée par les vastes feuilles du saule.
" -Euh… Excusez-moi. Fit Alice en s'approchant timidement de l'écrivain. -Que je vous excuse ? ! Mais enfin, jeune pucelle, je suis l'homme le plus haïssable qui soit, la nature a fait le choix de briser le moule dans lequel elle m'avait jeté, je suis tel que vous me voyez, dans l'instant présent, méprisable et vil ou bon, généreux, sublime selon ce que votre jugement verra de l'égale vérité de ce que j'ai dit et ce avec la même franchise ! Je viendrai devant le souverain juge, ce livre, dont je me suis attribué la rédaction et qui n'aura point d'imitateur, à la main et … -Bon, ta gueule…Je voulais savoir si tu sais où habite le lapin blanc ? -Le lapin ! Mon dieu ! Il va être en retard à la partie de croquet de la reine ! Heureusement qu'elle a coupé la tête à ce fourbe de Voltaire ! Voulez-vous lire ma modeste entreprise ? Demanda l'écrivain en tendant à l'adolescente un sourire radieux et son pavé d'un demi-millier de pages griffonnées d'une écriture indéchiffrable. -Euh…Une autre fois, je préfère l'édition Folio… Fit-elle en s'éloignant. Je dois me rendre chez monsieur le lapin !"
Alice partit presque en courant, hâtée de disparaître de l'entourage de Jean-Jacques. "Ah, ces romantiques ! Tous les mêmes !" Soupira-t-elle. Mais à peine eut-elle fini de prononcer ces mots qu'elle aperçut une charmante petite maison de campagne au milieu d'une clairière où poussaient les meilleurs cannabis, feuilles de tabac et carottes ainsi que des arbres à pipes. En s'approchant de l'entrée, elle put lire sur une élégante plaque de cuivre : "J.Lapin". L'adolescente esquissa un sourire et se dit à haute voix : "Lol ! Jeannot Lapin ! Quand je raconterai tout ça à Clémence, elle ne voudra vraiment pas me croire ! ". Alice patienta deux ou trois minutes et comme il n'y avait aucun bruit, elle se dit qu'elle pouvait s'autoriser à entrer sans frapper pour chercher les gants et la chose dont elle avait oublié le nom…
Elle se retrouva directement dans la cuisine, mais de peur de se faire surprendre par la vraie Marie-Anne, elle se hâta de monter les escaliers et retrouva dans un petit couloir très éclairé desservant deux chambres. Alice se souvint de ce conte où une pauvre cruche de blonde dans son genre s'était fait violer par une famille d'ours parce qu'elle était rentrée dans la première chambre qu'elle avait vue ; alors elle poussa la porte de la deuxième chambre. Elle trouva une petite pièce avec un lit, une fenêtre, un bureau et aux murs, des posters de joyeuses lapines gambadant gaiement dans les hautes herbes, une belle carotte bien rouge à la bouche. La jeune fille s'empara en vitesse de la paire de gant et de l'éventail qu'elle trouva sur le meuble, et après avoir déposé cet attirail dans sa poche, elle se dépêcha de trouver la sortie. Mais lorsqu'elle passa devant l'autre chambre, elle entendit un étrange craquement. La curiosité s'empara d'elle et elle ne put s'empêcher de poser la main sur la poignée. Juste au moment où elle allait commencer à abaisser le pommeau, elle eut la sublime idée de regarder par le trou de la serrure. Lorsqu'elle put passer son regard par le petit trou, elle découvrit une chambre coquette exactement comme la précédente, mais celle-ci était occupée. Il y avait le fameux lapin blanc, avec sa veste rouge, à genoux sur le bord du lit, en train de bourrer à toute vitesse dans une sulfureuse levrette d'Italie qui s'écriait : "Ma Jeannot ! Met-la pLou pLofond ta gLosse caLLotte !"
Alice sortit de la maison, ne sachant que penser de ce pays où les pitoyables romantiques côtoyaient les lapins qui font leur course au Casino et niquant comme des lapins au lieu de se rendre à une réception de la reine…Mais avec tout cela, Alice n'avait pas pu apporter les gants au lapin qui s'était quelque peu joué d'elle…
Après avoir erré au hasard pendant une demi-heure au cœur de la forêt, Alice s'engouffra dans un sombre bois où les aiguilles des pins n'admettaient que peu de lumière pour les sous-bois. Une étrange odeur vint soudainement lui chatouiller les narines. La jeune fille chercha d'un air vif d'où cet alléchant parfum pouvait émaner. Ses recherches la menèrent bientôt au pied d'un champignon qui lui apparaissait gigantesque tant elle avait eu le temps de rapetisser depuis sa dernière dose. Jamais elle n'avait vu un tel champignon ; son pied était trapu, et le chapeau semblait éclater de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Oui, c'était bien cela, ce champignon était rouge vif et parsemé de tâches déclinant toutes les couleurs, du violet au rouge. Mais cette singulière apparence ne justifiait toujours pas l'odeur qu'il faisait régner dans le sous-bois, alors Alice l'explora sous tous les angles, de près, de loin, mais elle planait tellement qu'il ne lui vint que tardivement l'idée de regarder sur le chapeau.
Et en effet, elle y trouva un nouvel autochtone cette fois bien plus intriguant que Rousseau ; c'était une chenille. Une étrange chenille à moitié endormie, affalée sur son champignon, comme sur un coussin. La chose paraissait dans son monde, coupée de ce qui l'entourait, les yeux regardant vaguement vers le ciel et dans la bouche l'embout d'un narguilé d'où émanait cette odeur qui avait mené l'adolescente jusque là.
" -Hé m'sieur ! C'est quoi que tu fumes ? Demanda Alice à la chenille comme s’il s'agissait d'une vieille connaissance. -…Qui…Êtes…. Vous…? Fit la larve avec l'air le plus hautain et le plus endormi qu'il puisse être. -Et bien…Commença Alice en contenant sa rage à la suite d'une réponse aussi malpolie, je crois que je suis Alice…Mais je n'en suis pas vraiment sûre… -"Pas vraiment sûre"…Je ne vous suis pas, expliquez-vous, jeune demoiselle… -Et bien, quand je me suis levée ce matin, j'étais sûrement moi, mais à mon arrivée par ici, je me suis tellement envoyée en l'air avec toutes ces drogues et mes réflexions que j'ai l'impression de ne plus savoir qui je suis…Vous comprenez ? -Non toujours pas… -Mais putain ! C'est pas sorcier ! Vociféra la jeune fille. Quand tu deviendras un papillon, tu ne seras plus même, tu le sentiras, ça, non ? -Non. Fit simplement la chenille en ôtant la pipe de sa bouche. Je ne pense pas que tu sois du coin…Ici, c'est le Nonsens, la reine de ce pays est tellement occupée à décapiter ceux qu'elle ne peut pas pifer que la consommation de drogue est devenue légale depuis des années…Alors à force d'en user, les gens par ici ont un peu tout pété un câble et tout s'en est vu changer. Vous comprenez ? -Euh …C'est quoi que tu fumes ? -C'est à base de zeste de salsepareille, avec ça, tu vois des Schtroumpfs partout ! -Ouah cool ! Pousse-toi, je vais fumer avec toi ! Fit Alice en escaladant le champignon pour s'asseoir à côté de la chenille qui parut un peu gênée. " | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alice Aux Pays d'Hallucinogènes. Jeu 14 Aoû - 21:09 | |
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| Sujet: Re: Alice Aux Pays d'Hallucinogènes. | |
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| | | | Alice Aux Pays d'Hallucinogènes. | |
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