JUSTICE - Le tribunal de grande instance de Rennes avait refusé ce droit à la veuve en octobre dernier...
Fabienne Justel n’abandonne pas. La cour d’appel de Rennes examine lundi l’appel qu’elle a déposé pour récupérer le sperme congelé de son mari décédé. Malade d’un cancer, son époux avait déposé du sperme au Centre d’études et de conservation des œufs et du sperme (Cecos). Mais il est décédé en septembre 2008, avant d’avoir réussi à avoir un enfant. D’où le combat de Fabienne Justel pour récupérer le sperme et se faire inséminer à l’étranger, puisqu’une telle pratique est interdite en France.
Le TGI de Rennes avait rejeté sa demande en octobre 2009. La veuve de 39 ans s'était alors dite «attristée» par cette décision de justice, rendue en référé mais satisfaite que la question de l'insémination post-mortem soit portée sur la place publique, avec l'espoir que cela «serve aussi à d'autres».
Dans son ordonnance, le tribunal avait strictement rappelé la législation française: «Font obstacle à l'insémination ou au transfert des embryons le décès d'un des membres du couple, le dépôt d'une requête en divorce, la séparation de corps ou la cessation de la communauté de vie». Le rapport de la Mission d'information sur la révision des lois bioéthiques de Jean Leonetti, qui doit inspirer la future loi sur le sujet, a par ailleurs recommandé en janvier de maintenir l'interdiction de l'insémination post-mortem.